Article 31/01/2020
Se tenait à Rennes, la réunion de mise en place de l’observatoire de l’agribashing, la cellule Demeter. Son objectif est de recenser les attaques contre les agriculteurs (insultes, agressions physiques) ou les exploitations et entreprises agroalimentaires (intrusions, tag, voire destruction). Autour de la table le monde agricole (syndicats FDSEA/JA, la chambre, les groupements), l’Etat (Préfecture, DTTM, gendarmerie).
«Il faut une réponse pénale à ces actions, a demandé Cédric Henry, le président de la FDSEA. Il faut que les sanctions soient fortes pour arrêter les menaces sur les agriculteurs, qu’elles soient physiques ou morales. On ne peut pas continuer d’aller travailler dans nos champs la peur au ventre ».
Et pendant ce temps-là, certains, comme la Confédération Paysanne, ne voient pas d’agribashing, mais une liberté d’expression contre un système agricole qu’elle juge trop industrialisé et en décalage avec la demande sociétale. Entrer dans les exploitations ou dans les champs sans autorisation, serait une forme de liberté que la FNSEA veut empêcher. « Et bien oui, nous réaffirmons que nos fermes ne sont pas des moulins, que la sécurité sanitaire fait de l’agriculture française une des plus sûres du monde, que nous voulons avoir le choix d’utiliser ou non des produits phytosanitaires, et que le respect de la propriété privée est un droit fondamental. En plus, les contrôles sont nombreux du champ à l’assiette sans avoir besoin d’avoir en plus des activistes dans nos fermes» a conclu Cédric Henry.
Une plateforme de déclarations des actes anti-agriculteurs ou anti entreprises de l’agroalimentaire va être mise en place dans les prochains jours sous l’égide de la Chambre d’agriculture et de la gendarmerie. Le but sera de recouper les informations pour ensuite porter les dossiers en justice le cas échéant.